Aladdin
Avec : Mena
Massoud, Naomi Scott, Will Smith, Marwan Kenzari
Doublage français : Julien Alluguette, Hiba Tawaji, Anthony Kavanagh
2019
On connaît tous l’histoire du dessin animé sorti en 1992, mais rappelons-la
rapidement au cas où certains l’auraient oubliée.
Synopsis : Quand un
charmant garçon des rues du nom d’Aladdin cherche
à conquérir le cœur de la belle, énigmatique et fougueuse princesse Jasmine, il fait appel au tout puissant Génie, le seul qui puisse lui permettre de
réaliser trois vœux, dont celui de devenir le prince Ali pour mieux accéder au
palais.
Lorsqu’on adore
l’original, on en attend beaucoup d’une reprise, et on la regarde avec appréhension. Le premier point qui nous frappe est
l’esthétique. Les dessins originaux sont
très beaux, réalisés avec soin, et représentent parfaitement les personnages.
Certes, Disney ne pouvait pas trouver des acteurs qui collent aux dessins, mais
la différence est telle que nos yeux en
souffrent, et notre âme de fan est blessée.
Ces acteurs n’ont aucun charme, en
particulier les deux principaux. Naomi Scott n’a pas la beauté d’une princesse,
sans parler de Mena Massoud. Leur talent en
chant et comédie est assez bon, mais ils n’arrivent pas à la hauteur des
doublages originaux, ils sont même loin derrière.
Will Smith, quant à lui, est présenté comme un atout, mais il n’en est rien. Il
n’exécute pas ici une performance particulièrement réussie, et n’a rien du
génie qu’on connaît et qui nous manque, si ce n’est son sourire.
De nouvelles chansons ont
été créées spécialement, comme « Parler » (« speechless »
en anglais) interprété par Jasmine. Heureusement, la bande
originale est présente, avec de nouvelles voix. Les paroles de « Je
suis ton meilleur ami » ont été modifiées pour la version chantée par Will
Smith, et la musique a été remixée par DJ Khaled pour la moderniser si on peut
dire. Malheureusement, la scène culte où le
couple chante la chanson iconique « Ce rêve bleu » est gâchée, car le
son n’est pas synchronisé avec les mouvements de lèvres des acteurs. La magie originale est perdue. Il faut tout de même
noter que la nouvelle chanson de Jasmine est le point
fort du film, qui marque son nouveau trait de caractère sur lequel les
studios ont voulu insister.
Le tournage a eu lieu en Jordanie, afin de rendre
le film réaliste. Les décors sont donc assez
fidèles, contrairement aux costumes qui sont
décevants. Celui de Jasmine, dont rêvent beaucoup de femmes, est le mieux
réussi mais on sait que Disney est capable de faire mieux. On en a la preuve
avec la robe de Belle dans le film La belle et la bête.
Le scénario n’a pas
fondamentalement changé, mais on observe tout de même des additions et modifications. La princesse a une servante, Dalia,
contrairement au dessin animé, et le palais peut compter sur ses fidèles
soldats. La plus grosse surprise de ce film
concerne justement la servante, qui va se mettre en couple avec le génie. Les
studios ont sûrement voulu que la solitude du génie prenne fin, même si ce nouveau couple n’a pas un grand intérêt.
Certaines scènes ont été rajoutées, donc le film est
beaucoup plus long. Disney a voulu ajouter une touche de féminisme avec Jasmine qui ne veut pas se laisser
« acheter » par le prince Ali (Aladdin). Aladdin passe donc beaucoup
de temps à la courtiser afin de la séduire. Pour se faire, il y a par exemple
une scène de danse orientale, où le génie
utilise sa magie pour le faire danser. Jasmine découvre que lui et le prince
Ali sont une seule et même personne, lorsqu’il l’emmène se promener sur son
tapis volant.
La chute est modifiée.
Jafar essaie de tuer Aladdin en le noyant, mais le génie lui sauve la vie.
Ensuite, le sorcier ensorcèle le sultan afin de le pousser à expulser le faux
prince. Il obtient satisfaction, mais Aladdin brise son sceptre pour
désenchanter le père de la princesse et il ouvre enfin les yeux sur son vizir.
Puis Jafar réussit à voler la lampe du génie, et devient ainsi son maître. Il
veut prendre la place du sultan. Jasmine s’interpose pour défendre son père.
C’est à ce moment-là qu’elle chante sa nouvelle chanson, où elle se rebelle, et
clame qu’on ne peut pas la faire taire. Elle réussit à rallier leur fidèle
soldat Hakim à leur cause, qui ordonne l’arrestation du vizir, mais on retrouve
alors la trame originale du dessin animé, où
le génie lui permet de devenir le plus grand sorcier du royaume. S’en suit
approximativement la fin qu’on connaît, malgré d’autres modifications comme le
mariage de la princesse et du sorcier. Heureusement, Aladdin arrive juste à
temps pour l’empêcher et sauver sa princesse. Disney pousse la modernité jusqu’à permettre à la princesse de
devenir sultane, ce qui serait malheureusement impossible dans la réalité.
En conclusion, Disney a choisi de miser sur le féminisme
dans ce film, mais cela ne suffit pas à en faire une réussite artistique. Il
serait préférable de le voir avant le dessin animé, afin de ne pas être déçu. Ce live-action ne s’adresse pas aux fans de
la première heure, car la comparaison évidente
avec l’original ne lui est pas bénéfique.
Ravie de te lire à nouveau :) Ta chronique est très bien construite avec de belles tournures de phrases, j'adore !
RépondreSupprimerJe n'ai pas vu ce film car justement la bande annonce ne m'a pas motivée pour les raisons que tu évoques : le manque de charme des personnages, et les costumes assez décevants au premier coup d'oeil. Je vois que je n'ai rien perdu. Dommage car les films Disney ont été assez réussi jusque là. Je n'ai malheureusement pas vu La Belle et Le Clochard au cinéma au cause du Covid et comme je n'ai pas Disney+ je vais devoir être patiente. Et Dymbo, beaucoup trop triste pour moi, je n'ai pas voulu le voir pour cela :(
Gros bisous !